Les travaux montrés à Espace Témoin en décembre 2016 pourraient faire écho à une petite toile présente dans l’exposition et sur laquelle étaient peints sur un fond noir ces deux phrases : « tout les débuts… toutes les fins ».
En effet, les dessins disposés sur des tables ont été réalisés à partir de croquis faits dans des carnets au fil de diverses lectures, de 2014 à 2016.
Ils forment des ensembles de fragments ou micro-narrations correspondant à des instants de lecture. L’activité graphique leur donne une prolongation dans un espace imaginaire et leur montage sur table, de nouvelles possibilités d’association et d’interprétation.
La projection en boucle du film d’animation « Eperdu » venait compléter le dispositif expographique. Elaboré en stop motion, à partir de courtes séquences de film d’amateur ou de fiction redessinées et montées en une séquence narrative, quoique de manière très elliptique, il met en scène la figure du chasseur et sa quête ambivalente entre Eros et Thanatos.
Cette quête pourrait exprimer, par analogie, une tension, celle de la saisie d’un dessin mille fois recommencé et, par sa mise en animation, disparu aussitôt qu’étant apparu.